La marseillaise 2011 - Derniers commentaires

Publié le 8 Juillet 2011

Dans les tribunes, on ne voit pas le temps passer
08-07-2011
Dernière mise à jour : ( 08-07-2011 )

 

Photo LM

Passionné et connaisseur, le public suit attentivement la première demi-finale. Tandis que Zuccaro de Gardanne affronte Garagnon de Vitrolles, les commentaires vont bon train.

« Les jaunes, je les ai vus plusieurs fois, ils sont forts ». Victor, venu du chemin de Sainte-Marthe en bas des gradins, s’y connaît et ne manque pas une boule du mondial. Il est presque
11 heures du mat, et ça cogne dur déjà sur le Vieux Port lors de la première demi-finale sudiste qui oppose Zuccaro de Gardanne à Garagnon de Vitrolles.
Heureusement, le vent est de la partie en jouant les pare-soleil dans les premières mènes où la foule peu à peu s’agglutine dans les tribunes.
En montant les planches, les spectateurs font un boucan d’enfer, mais cela ne perturbe pas les « roses bonbons » de Garagnon qui reçoivent une salve d’applaudissements pour un joli carreau sur place de leur tireur Lacroix, vainqueur du concours en 2003.
Un tonitruant « assis ! » adressé à l’arbitre
Les gens sont passionnés, à tel point que l’arbitre qui se lève de sa chaise, obstruant le spectacle, est renvoyé dans ses cordes par un tonitruant « assis ! » signifiant qu’on ne plaisante pas avec la vision du jeu. D’ailleurs ces réprobations viennent de plus haut, loin des joueurs occupés par l’ouvrage, là où le public commente plus librement et plus fort ses impressions.
C’est là où stationne Gilles qui vit à 300 à l’heure, les yeux sur les boules, le portable à l’oreille. Venu pour la cinquième fois à Marseille, ce chef d’entreprise prend le pouls de ses croisiéristes qui remontent le cours du Tarn.
L’homme se dit également traiteur, et n’hésite pas à faire sa pub en direct de son I phone : « Tu nous verras ce soir pour la finale, nous sommes aussi en jaune » et raccroche aussi sec.
Côté terrain, l’équipe Zuccaro a de la peine à entrer dans la partie, et chaque tir manqué, chaque approche ratée, suscite des critiques acerbes d’un public d’averti qui ne passe pas grand chose à ses joueurs.
Gilles continue la conversation et dit encore qu’il est président du club bouliste de Garganvillar, dans le Tarn et Garonne (82).
Dans les tribunes, le journal « la Marseillaise » captive certains qui dévorent la page des sports. D’autres, en position cocotte minute, s’en servent également de chapeau et climatisation.
Entre les mènes, les gens montent ou descendent, se croisent, se saluent, se reconnaissent, se claquent la bise et repartent se placer. C’est un va-et-vient incessant. Pour finir, notre croisiériste fluvial explique que Marseille est une cité « qu’il aime bien. Le soir, on s’amuse, on vire un peu avec les potes ».
Là haut, tout en haut des tribunes, l’Hôtel de ville marseillais dévoile son grand balcon et des silhouettes semblent suivre le spectacle bouliste comme pour une parade du 14 Juillet.

Une flopée de copains suisses
Un spectacle qui traîne un peu en longueur dans la mesure où l’équipe de Zuccaro ne grappille pas les points nécessaires pour avancer et donner du suspense à cette première demi finale dont les tribunes ont pris l’accent suisse. Ils sont toute une flopée de copains venus du canton de Vaud et forment une section helvétique à eux seuls. Mais ils ont aussi beaucoup de choses à dire. Avec un accent inimitable, ils expliquent tout d’abord que « la Suisse adore la pétanque » et que tous les villages autour du Lac Léman ont un boulodrome. « Nous, un jour, nous serons là dans le dernier carré », disent-ils par boutade, tout en annonçant les prochains championnats de Suisse en doublette qui se dérouleront les 17 et 18 septembre prochain à Villeneuve, commune aux 210 terrains.
Pour tous ces joueurs qui ont connu l’incendie du Casino de Montreux, immortalisé par le tube des Deep Purple « Smoke on the water »mais qui n’existe plus, « c’est exceptionnel et génial de se trouver là ».

Les bonnes adresses de Marseille

Et de citer une kyrielle de restaurants qualifiés de bonnes adresses dans la cité phocéenne. « Tenez, ce soir on va « chez Loury », il paraît qu’on y déguste de savoureuses spécialités de la mer ».
A leurs côtés, Kevin, un jeune garçon regarde l’équipe de Garagnon creuser un avantage certain. Ce petit blond est sans doute, le futur immédiat du Mondial. Venu de Eschau, à côté de Strasbourg avec 21 de ses camarades, ce tireur de douze ans reprend la route le lendemain matin. 1800 bornes pour jouer à la pétanque, cela mériterait bien un « petit Salvador » non ?
En tout cas, la partie est bien longue à se terminer. A tel point, que certaines dames se réfugient sous le mécano des tribunes. Là, souffle un alizé salvateur où chacun reprend ses esprits. « Oh, alors, dit l’une d’entre elle, moi je ramène de Marseille du savon, mais le vrai, pas le faux, et une paire de boules ».

Reportage Stéphane Revel.
Photo Robert Terzian

 


Un finish à sens unique
08-07-2011
Dernière mise à jour : ( 08-07-2011 )

 

Trophée Ecureuil: la triplette de Jordan Ariste a pris le meilleur départ pour s’imposer 13-1.

Pour nos six écureuils, rejoindre le Vieux-Port pour disputer une finale en lever de rideau des grands est quelque chose d’extraordinaire. Malheureusement, l’ambiance et la pression peut parfois peser sur les frêles épaules de ces minots. C’est ce qui arrivé à la triplette varoise emmenée par Maxime Lamasa. En face, la triplette composée de deux pyrénéens (Aguer, Ariste) et du pitchoune de Gémenos, Ludovic Santiago, a survolé cette finale. Les rouges ont pris cette partie par le bon bout, et ont logiquement remporté le trophée au cours d’une partie expéditive, remportée 13-1.

9-0 pour débuter
Vers 18h30, les six acteurs ont pris place dans l’arène, histoire de tâter le terrain et de prendre leurs marques. Une fois leur échauffement terminé, les joueurs se pliaient à la traditionnelle présentation au public phocéen. Seul représentant des Bouches-du-Rhône, le petit Ludovic Santiago se retrouvait comme à la maison et remportait le concours de popularité à l’applaudimètre. Les arbitres venaient distiller quelques conseils avant le début de la partie, qui pouvait débuter devant un stade rempli. Un début de partie à sens unique, qui voyait la triplette Ariste-Santiago-Aguer prendre les commandes. 3-0, puis 5, puis 9, Maxime Lamasa et ses collègues ne pouvaient que constater les dégâts. Réputés pour leur précision diabolique, le pointeur Jordan Falsetti et le milieu Lamasa semblaient à côté de leurs pompes. Il fallait attendre la quatrième mène pour voir l’équipe blanche débloquer son compteur. Adrien Dovetta semblait être le seul élément à surnager. Pourtant tireur, il était obligé de s’employer au point pour permettre aux siens de revenir à 9-1. « Faut se réveiller maintenant ! », lâchait-il à ses partenaires, visiblement sans plus de succès.

Derrière, Jordan Ariste et ses compères ne traînaient pas en route. Sur la mène suivante, Lamasa et Falsetti envoyaient leurs boules dans le décor. Avec 4 boules en main, les rouges avaient l’occasion de plier la partie, mais les trois collèges se crispaient légèrement au moment de porter le coup fatal. La 6ème mène sera finalement la bonne. Ariste pointait superbement pour mettre les siens dans les meilleurs dispositions. Jeremy Aguer pouvait sereinement finir le boulot avant de sauter de joie dans les bras des ses partenaires.

Après un tour d’honneur bien mérité avec le trophée, les six participants prenaient place au milieu du jeu pour recevoir leurs différents prix (sacs, valises, triplette, Mp3, mini-tv, et portables). A sens unique, cette finale a pourtant ravi tous les spectateurs présents, toujours stupéfaits par le talent de ces minots. Pour la troisième année consécutive, l’équipe habillé en rouge a remporté le tournoi. Avis aux superstitieux pour la 23 édition l’été prochain : le blanc finit souvent perdant.


Romain DAVESNE

 

 

 

 

 

 

Source : lamarseillaise 2011

Rédigé par Danielle Lalaurette

Publié dans #Infos Générales 2014

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