Quelle place occupe aujourd'hui la pétanque à la télévision
?
Son évolution se fait sereinement. Sur Sport+, nous avons démarré avec les Masters, puis des épreuves des Championnats de France, le Trophée
des Villes, la Coupe de France, les Championnats du monde, et maintenant le Riviera Pétanque Show. Petit à petit la pétanque trouve sa place. D'ailleurs c'est un sport qui
passe très bien à la télé, grâce à l'amélioration des moyens, avec notamment des tenues plus belles, des prises de sons et des commentaires des joueurs en direct. Tout ça
contribue à offrir une belle pétanque à la télé et lui donner une belle image.
Devez-vous faire du forcing auprès des responsables de la programmation
de la chaîne, pour qu'elle passe à l'antenne ?
Il n'y a pas besoin de forcer qui que ce soit pour que les responsables de la chaîne décident de diffuser de la pétanque. Si elle figure sur
les programmes, c'est qu'elle plaît et attire les téléspectateurs. Les résultats d'audience sont bons, et il n'y a donc pas à aller chercher plus loin le fait qu'elle soit
de plus en plus présente sur nos grilles.
A l'inverse, estimez-vous que la pétanque puisse vivre sans la télé
?
Je ne crois pas. En tout cas, plus maintenant. Si on analyse bien la situation médiatique actuelle, on constate que les deux seuls médias à
parler de pétanque de manière régulière sont Sport+, pour la télévision, et le magazine Boulisme, pour la presse écrite. C'est, à mon sens, bien insuffisant. Mais si, en
plus, elle venait à disparaître de la télévision, je pense qu'elle aurait du mal à s'en remettre.
Concrètement, comment se positionne-t-elle aujourd'hui
?
Nous proposons parfois jusqu'à 70 émissions par an, ce qui est relativement important, avec le relais de France 3, qui diffuse le Mondial la
Marseillaise. Il faut que ça continue. On envisage d'ailleurs de suivre d'autres événements. Si les dirigeants du groupe Canal y croient à ce point, ça n'est certainement
pas sans raison.
Est-ce que les organisateurs de concours ont tous pris
conscience de la nécessité d'intégrer les médias à leur événement ?
|
L'image, c'est fondamental. Ce qu'a fait par exemple cette année l'Europétanque est une très bonne nouvelle pour la pétanque. En
décidant de changer de nom, de s'offrir un relooking, et de toucher un public large, cette épreuve va évidemment dans la bonne voie.
Ça marche d'ailleurs de la même manière en télévision. D'une diffusion à l'autre, on discute entre nous pour changer ce que l'on peut
améliorer et toujours progresser. Toutes les bonnes idées sont, de toute façon, bonnes à prendre.
|
|
Les formats des compétitions sont-ils adaptés à la télévision
?
Les concours sont parfois trop longs, c'est certain, et il faut du coup adapter nos formats. C'est pourquoi nous diffusons des émissions de 70
ou 80 minutes en règle générale, ce qui est moins, par exemple, qu'un match de football. Et pour les directs, les émissions tournent autour d'1h30 pour pouvoir proposer les
parties en intégralité.
Vous considérez que la télé peut s'investir encore plus ?
Je pense, oui. Il faut s'ouvrir à d'autres événements dans la pétanque, comme par exemple les Championnats de France en doublettes, le Mondial
de Millau, dont on parle peu, les concours nationaux et internationaux, et aller voir aussi hors de la pétanque, et s'intéresser à une discipline comme le sport-boules.
Voilà, à mon sens, l'objectif à atteindre.
Il faudrait pouvoir trouver davantage de place dans les programmes...
Oui, mais dans la mesure où la pétanque plaît, il n'y a pas de raison de se limiter.