L'Algérie en chantier
Publié le 24 Février 2011
En 2009 à Pescara (Italie), Khaled Zoubeidi décrochait la médaille d'argent en jeu long,
lors des XVIe Jeux méditérranéens.
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Ahmed Farah, Boualem Ghorab et Ahmed Senia attendent
encore la relève. Sacrés champions du monde de pétanque en 1964 à Genève, lors de la quatrième édition, les trois Algériens n’imaginaient pas la portée de leur exploit. Après trois succès
de la France, l’Algérie devenait la deuxième nation à remporter le titre mondial en triplette et, du même coup, un frein crédible à la future hégémonie bleue.
Depuis, le lustre algérien a pourtant quelque peu pris la poussière. Il faut ainsi remonter à 1993
pour la voir décrocher son dernier podium dans l’épreuve, une troisième place. Pas de quoi tenir la comparaison avec les neuf médailles gagnées sur la même période par le Maroc et la
Tunisie, les deux frères ennemis.
Presque une insulte pour une fédération qui, avec plus de 13000 licenciés et 500 clubs, est la
septième plus importante de la planète. L’heure des grands chantiers a donc sonné. En octobre dernier, la FASB et le Ministère de la Jeunesse et des Sports ont organisé une rencontre au
sommet pour replacer le pays dans les hautes sphères de la pétanque mondiale.
Une discipline en souffrance
Sur le papier, le plan d’attaque se veut prometteur. Il prévoit notamment un encadrement technique
des arbitres et des entraîneurs, la réhabilitation de 50 boulodromes, la construction de 12 complexes, ou encore la mise en place de présélections pour faire émerger une élite.
"Il nous appartient de mobiliser toutes les énergies pour le développement d’une discipline en
souffrance et reléguée dans les dernières positions par rapport aux autres sports", exhorte El Hadi Makboul, le président fédéral depuis 2009.
"Aujourd’hui, il faut lui rendre ses lettres de noblesse et sa renommée d'antan". Un vœu pieux en
partie entendu par la sélection nationale lors des derniers Mondiaux en Turquie.
Éliminés en phase de poules, après un succès de prestige face à l’Espagne, les Algériens ont fini
par se hisser en finale de la Coupe des Nations (défaite face à Tahiti), l’équivalent d’un Mondial de deuxième division. Un premier pas vers le retour parmi l’élite. Il ne faudra pourtant
pas trop traîner. Elle, n’attendra pas.
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Source : Boulisme - Newsletter n°81 du 23/02/2011 |